Garam Guerande : The sel guérandais plonge ses racines dans l’histoire. On le récoltait sur la presqu’île dès l’âge de fer. Les premières salines utilisant les capacités de stockage de la lagune remontent au IIIème siècle, peu après la conquête romaine. Le poète Venance Fortunat ( 530 ap. J.-C - 609 ap. J.-C) parlait alors dans sa « vie de saint aubin, le blanc » des rochers « où les flots en se brisant déposent le sel ». Mais le véritable visage des marais salants, ce sont les moines de l’abbaye de Landévennec en créant en 945 le prieuré de Batz qui le ciselèrent. En étudiant les marées, le vent, le soleil, les moines ont tracé le plan des salines, dont les contours ont très peu évolué depuis. Ce travail de titan a assuré la prospérité de Guérande pour de nombreux siècles en ouvrant les premières routes commerçantes de l’Europe, eldorado de la bretagne. La technique actuelle d’exploitation est antérieure au IXe siècle au moins cinq salines de l’époque carolingienne sont encore exploitées sur le marais. Cette tradition du métier de paludier et la pérennisation des mêmes gestes ont véritablement permis aux marais de Guérande de vivre jusqu’à aujourd’hui.
Les marais salants de Guérande sont une zone de marais salants française située sur le territoire des communes de Guérande, Batz-sur-Mer, Le Croisic et La Turballe, dans l’ouest du département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire.
À une vingtaine kilomètres au nord se trouve un autre bassin salicole, les marais du Mès, qui sont associés à ceux de Guérande dans le cadre du « Bassin salicole de la presqu’île guérandaise ».
Histoire du sel : Le développement du commerce du sel suscita l’intérêt des hommes de pouvoir et en 1343, le sel devient un monopole d’État par une ordonnance du roi Philippe VI de Valois, qui institue la gabelle (*), la taxe sur le sel. De l’instauration de cette taxe naîtront les faux-sauniers, contrebandiers qui allaient acheter, par exemple en Bretagne, sur l’autre rive de la Vilaine, du sel qu’ils revendaient dans le Maine, après l’avoir fait passer en fraude sans payer la gabelle. Ils encouraient la condamnation aux galères s’ils travaillaient sans armes, la peine de mort s’ils avaient des armes.
Après de nombreux soulèvements de la population, la gabelle sera finalement abolie par l’Assemblée nationale constituante le 1er décembre 1790.
(*) Gabelle : La gabelle vient d’un mot d’origine arabe « kabala » qui signifie taxe.
Économie et évolution du sel de Guérande : En moyenne, les salines de Guérande produisent environ 10 000 tonnes de sel chaque année, production bien inférieure en quantité à celle, plus industrielle, des salines de la côte méditerranéenne telles que Salin-de-Giraud et Salins-d’Hyères.
L’exploitation des marais salants de Guérande était en voie d’abandon vers 1970, mais une reprise s’est amorcée depuis cette prise de conscience.
En 1979, une formation professionnelle est créée afin de former au métier de paludier, le brevet professionnel responsable d’exploitation agricole, option saliculture.
En 1989, le groupement des producteurs de sel constitue une coopérative agricole à laquelle la plupart des paludiers adhèrent. En 1992, elle rachète les Salines de Guérande, une société de production et de vente, afin de mieux distribuer sa production.
En 1991, obtention du Label Rouge au sein de la coopérative agricole.
En 1992, Création de la filiale commerciale Les Salines de Guérande et rachat de la société Le Guérandais à Pradel qui sera absorbée en 2001.
En 2002, inauguration de la structure touristique d’accueil « Terre de Sel ».
Le 20 mars 2012, le sel de Guérande obtient l’Indication géographique protégée (IGP) de la Commission européenne.
Cette IGP reprend en grande partie le cahier des charges antérieurement déposé pour obtenir une « dénomination d’origine protégée » sous norme française de « Sel marin de l’Atlantique » protégeant et englobant les productions des Ré, Noirmoutier et Guérande, et réalisé grâce aux regroupements des producteurs dans les années 1970 face à la concurrence des salins industrialisés du Midi, et à des importations d’autres pays européens (Portugal et Espagne notamment) vendues sous des noms ambigus. Ce premier cahier des charges avait abouti à l’obtention du label rouge « sel de Guérande » en 1991 et à l’inscription des marais salants dans les « Sites Remarquables du Goût » en 1995.
Voir Sel et Bunga garam.
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